À l’extérieur, presque tout les différencie, mais, à l’intérieur, la PlayStation 5 et les Xbox Series sont basées sur la même architecture conçue par AMD. Si la Series X et la PS5 devraient offrir des performances assez similaires, la Series S s’annonce moins puissante. De nombreuses subtilités pourraient cependant donner un avantage à l’une ou à l’autre. Processeur, GPU, stockage, design, manette : passage en revue des forces et des faiblesses techniques des consoles de nouvelle génération.
Le design : trois salles, deux ambiances
La PlayStation 5, la Xbox Series X et la Xbox Series S sont trois consoles visuellement très différentes : plus ou moins petites, plus ou moins sobres, elles passeront surtout plus ou moins inaperçues dans votre salon.
Nous entrons ici dans une zone “les goûts et les couleurs” et ne prendrons parti ni pour l’une ni pour l’autre console. Mais le fait est que les Xbox Series X / Series S et la PlayStation 5 évoluent dans des codes visuels très différents, qui évoquent plus largement la vision du jeu vidéo de chacun de ses constructeurs. Du côté de chez Microsoft, c’est la sobriété et l’efficacité qui priment, avec même une petite pointe d’austérité. La Xbox Series X ressemble ainsi à une mini tour de PC, toute de noir vêtue, avec un système d’aération par dessus qui, on l’espère, s’avèrera efficace. Un produit “passe partout” qui s’intègrera bien dans un salon à côté d’un téléviseur 4K 55 pouces, quitte à passer pour une box Internet. Ses mensurations restent plutôt raisonnables étant donné la puissance des composants que l’on trouve à l’intérieur (30,1 x 15,1 x 15,1 cm pour 4,45 Kg). D'apres nos premiers tests, la Xbox Series X est en tout cas une console bien conçue, qui chauffe de manière plus uniforme que la précédente génération, mais reste extrêmement silencieuse grâce à son large ventilateur qui évacue efficacement la chaleur par le dessus.
La Xbox Series S s’avère très différemment conçue et est vendue par Microsoft comme la console de nouvelle génération la plus compacte du marché. Et pour cause : avec un volume 62% inférieure à la Series X et seulement 1,93 kg sur la balance, elle s’avère plus petite que la Xbox One S. Il faut dire que les contraintes de refroidissement ne sont pas les mêmes, étant donné que sa puissance moindre nécessite un système de ventilation moins complexe et imposant. Le design s’inspire d’ailleurs largement de celui de la Xbox One S, que ce soit au niveau du coloris ou du format. Bref, un produit discret, destiné à être le plus invisible possible dans votre salon. En pratique, la Series S impressionne en effet par sa petite taille et sa légèreté. Si vous cherchez une console de nouvelle génération peu ecombrante, c'est le bon choix. En matière de gestion de la température et du bruit, comme pour la Series X, la Series S se débrouille très bien, puisque l'essentiel de la chaleur est évacué par le dessus via la large aération circulaire. On apprécie, de plus, l'absence quasi-totale de bruit.
À l’opposé de cette philosophie, nous trouvons la PlayStation 5. Véritable vaisseau mère de la nouvelle génération, la console de Sony s’annonce comme l’une des consoles les plus volumineuses jamais sorties. Avec ses 39 cm de haut, 26 cm de profondeur et 10 cm de large, pour 4,5 kg, elle dépasse d’une bonne tête la Series X. Sony fait également le choix d’un design beaucoup plus marqué, tout en courbe et en mélange de coloris. Un choix bien plus radical que pour la PlayStation 4, comme si le constructeur souhaitait que sa console soit un marqueur social, un objet que l’on remarque dans le salon… quitte à diviser le public. Derrière cette fantaisie se cache cependant un système d’aération qui semble malin, puisque les ouvertures sont placées tout autour du châssis. La console utilise de plus un très large dissipateur de chaleur ainsi que du métal liquide pour refroidir efficacement le processeur et la puce graphique. Rappelons que le bruit de la ventilation était un défaut majeur de la PlayStation 4 et Sony affirme avoir amélioré les choses sur ce point.
Les spécifications techniques
En dehors du catalogue de jeu, la puissance des consoles est sans doute ce qui est le plus scruté au moment de l’achat. Soyons clairs : la PlayStation 5 et la Xbox Series X sont basées sur la même architecture et devraient offrir des performances relativement similaires. La Xbox Series S, quant à elle, reste la moins puissante, mais profite tout de même d’un environnement technique “next-gen”.
Les composants
PlayStation 5 | PlayStation Digital Edition | Xbox Series X | Xbox Series S | |
---|---|---|---|---|
Performances cibles | 4K à 60 FPS | 4K à 60 FPS | 4K à 60 FPS en natif (jusqu'à 120 FPS) | 1440p à 60 FPS (jusqu'à 120 FPS) |
CPU | Zen 2 - 8x Cores cadencé à 3.5GHz (fréquence variable) | Zen 2 - 8x Cores cadencé à 3.5GHz (fréquence variable) | Zen 2 - 8x Cores cadencé à 3.8GHz (3.6GHz en SMT) | Zen 2 - 8x Cores cadencé à 3,6 GHz (3,4 en SMT) |
GPU | 10.28 Tflops, 36 CUs cadencés à 2.23GHz (fréquence variable) | 10.28 Tflops, 36 CUs cadencés à 2.23GHz (fréquence variable) | 12 Tflops, 52 CU cadencés à 1.825GHz | 4 Tfllops, 20 CUs cadencés à 1,56 GHz |
Arhictecture du GPU | RDNA 2 Custom | RDNA 2 Custom | RDNA 2 Custom | RDNA 2 Custom |
Mémoire | 16GB GDDR6/256-bit | 16GB GDDR6/256-bit | 16GB GDDR6 | 10 GB GDDR6 |
Bande passante de la mémoire | 448GB/s | 448GB/s | 10GB à 560GB/s, 6GB à 336GB/s | 8 Go à 224GB/s, 2GB à 56 GB/S |
Stockage interne | Custom 825GB SSD | Custom 825GB SSD | 1TB Custom NVMe SSD | 512 Go Custom NVMe SSD |
IO Throughput | 5.5GB/s (Raw), 8-9GB/s (Compressé) | 5.5GB/s (Raw), 8-9GB/s (Compressé) | 2.4GB/s (Raw), 4.8GB/s (Compressé) | 2.4GB/s (Raw), 4.8GB/s (Compressé) |
Extension de stockage | NVMe SSD Slot | NVMe SSD Slot | Carte d'extension 1To | Carte d'extension 1To |
Stockage externe | USB 3.2 HDD | USB 3.2 HDD | USB 3.2 HDD | USB 3.2 HDD |
Lecteur optique | Lecteur 4K UHD Blu-ray | n/a | Lecteur 4K UHD Blu-ray | n/a |
Sortie Vidéo | HMDI 2.1 | HMDI 2.1 | HMDI 2.1 | HDMI 2.1 |
Dimensions | 39 x 10,4 x 26 cm | 39 x 10,4 x 26 cm | 30,1 x 15,1 x 15,1 cm | 6,3 x 27,5 x 15,1 cm |
Poids | 4,5 kg | 3,9 kg | 4,45 kg | 1,93 kg |
Connectique | 3 ports USB 3.1 Gen 2/ 1 port Ethernet / 1 port USB-C | 3 ports USB 3.1 Gen 2/ 1 port Ethernet / 1 port USB-C | 3 ports USB 3.2 / 1 port Ethernet / 1 port propriétaire pour le stockage étendu | 3 ports USB 3.2 / 1 port Ethernet / 1 port propriétaire pour le stockage étendu |
WiFi | 802.1 ax (WiFi 6) | 802.1 ax (WiFi 6) | 802.11 ac | 802.11 ac |
Sur la même base, à quelques différences près
Le point commun entre les prochaines consoles de Sony et Microsoft, c’est bien entendu AMD, qui y intègre ses derniers processeurs et cartes graphiques. Le fabricant de composants américain était déjà présent sur la génération PS4/One, mais inaugure ici sa nouvelle architecture RDNA 2 côté puissance graphique, tout en optant pour un processeur récent de type Zen 2, que l’on trouve déjà sur PC. Autre point commun très important : la présence d’un SSD de type NVMe pour le stockage, qui devrait offrir des temps de chargement beaucoup plus courts que sur les précédentes générations de consoles, tout en optimisant le chargement des textures dans les jeux.
Ceci étant dit, sur le papier, l’avantage en matière de puissance brute semble aller à la Xbox Series, qui affiche 12 Tflops, contre 10,28 Tflops pour la PlayStation 5. Impossible de savoir, pour le moment, si cette différence se ressentira en jeux. La console de Sony semble cependant proposer un système de gestion de la puissance entre le CPU et le GPU assez poussé, qui va encourager les développeurs à optimiser les jeux pour la PS5 afin d’en tirer le meilleur. Chez Microsoft, on pourra compter sur la fonction Variable Rate Shading, qui permet de calculer à 100% uniquement les objets 3D très visibles par le joueur, afin de libérer de la ressource CPU et GPU.
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Du ray-tracing pour un rendu plus réaliste
Autre aspect important, mis en avant sur les deux consoles : le Ray-tracing. La nouvelle puce graphique RDNA 2 d’AMD intègre en effet des unités de calcul dédiées à cette technologie d’affichage, qui permet de profiter d’effets de lumière ou de reflets bien plus réalistes, entre autres. Une belle avancée technologique inaugurée par Nvidia sur PC avec les GeForce RTX 20XX et qui arrive enfin sur consoles.
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Xbox Series S : la console next-gen, mais pas pour la 4K
Intéressons-nous désormais à la Xbox Series S, qui est un cas à part. Proposée à 299 euros, la console affiche un nombre de Teralfops très bas par rapport à la Series X et la PlayStation 5. Il s’agit clairement, ici, d’une version “light” de la Series X, qui profite cependant du même processeur Zen 2 et de la puce graphique RDNA 2. Mais la quantité de mémoire vive est plus faible, de même que le nombre d’unités de calcul graphique. Elle intègre en revanche le même SSD NVMe, qui est toutefois deux fois moins volumineux (512 Go contre 1 To). Enfin, à l’image de la PlayStation 5 Digital Edition, la Xbox Series S est dénuée de lecteur optique. Microsoft présente ce modèle comme la console idéale pour jouer en 1440p à 60 FPS. En pratique, nous avons constaté, parfois, une réelle différence de rendu avec la Series X. En matière de définition, bien entendu (l'aliasing est souvent plus visibile sur Series S), mais également en matière de niveau de détails. On regrette par exemple que certains titres, comme Devil May Cry 5 Special Edition, ne profite par exemple pas du ray-tracing. Ceci étant dit, la Series S maintient ses 60 FPS en jeu quasi constamment, tout en offrant un niveau de rendu satifsaisant.
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Les manettes : deux philosophies s'opposent
Accessoire le plus important et le plus iconique d’une console, la manette connait un traitement assez différent chez les deux constructeurs. D’un côté, une reprise des acquis de la génération précédente, avec quelques améliorations, et de l’autre, une vraie volonté de penser le design en fonction de la machine.
Xbox Series X/S : évolution en douceur et compatibilité totale
Commençons par le pad de la Xbox Series X/S : la démarche de Microsoft se veut la plus ouverte et souple possible, à tel point que ce nouveau contrôleur sera également compatible avec la Xbox One et le PC. L’inverse est d’ailleurs vrai : rien ne vous empêche de connecter vos manettes Xbox One ou votre pad Elite aux consoles Xbox Series. Tout est compatible, dans tous les sens. Une démarche plutôt saine et qui évite d’avoir à dépenser plusieurs dizaines d'euros en plus au moment de l’achat de la console. En contrepartie, les nouveautés sur le pad de Series X/S sont rares : le design évolue très peu, mais les dimensions des poignées ont été réduites afin de convenir à de plus petites mains.
On retrouve sinon les sticks asymétriques et le même positionnement des boutons, qui ont finalement peu évolué depuis la Xbox 360. La croix directionnelle a cependant été revue, s’inspirant davantage de la manette Elite. On note également des boutons de tranches un peu plus arrondis, de la recharge par USB-C, mais surtout l’arrivée d’un bouton de partage, qui s’inspire de la fonction “Share” sur PlayStation 4. Il permettra très simplement de faire des captures d’écran ou vidéo, via un appui court ou un appui long. Le partage de captures se fera ensuite via la console ou depuis son smartphone. Microsoft évoque également la “Dynamic Latency Input”, une fonction qui est censée diminuer la latence entre vos actions et le résultat à l’écran. Le prix de cette manette est de 59,99 euros.
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PlayStation 5 : la Dualsense mise sur les retours haptiques
En face, nous avons Sony et sa Dualsense, une manette exclusivement conçue pour la PlaySation 5 et qui ne fonctionne donc sur aucun autre appareil (même si des pilotes pour PC devraient à terme voir le jour). Visuellement, les différences avec la Dualshock 4 de la PlayStation 4 sont nombreuses et le design reprend davantage ce que l’on trouve chez la concurrence, même si les sticks symétriques - marque de fabrique de PlayStation - sont toujours de la partie. Le bouton "Share” disparaît au profit d’un bouton “Create”, qui permet de capturer jusqu'en 4K vos parties et de les partager très facilement via les réseaux sociaux que vous avez ajouté à votre profil.
Précommandez la Dualsense
Mais la grosse innovation de cette Dualsense, ce sont les gâchettes “adaptatives” et leur système de vibrations avancées, qui ont pour ambition d’emmener les retours haptiques à un niveau supérieur. Un système qui devrait permettre par exemple de créer de la résistance quand vous bandez un arc ou de ressentir des gouttes de pluie qui tombent en jeu. Voilà qui rappelle ce que l’on a déjà sur Switch, à la différence que les gâchettes analogiques ont ici plus d’intérêt. Bien entendu, les jeux doivent être développés spécifiquement pour tirer parti de ces fonctions, ce qui risque d’être surtout réservé aux exclusivités de la console. Les premiers retours sur cette fonction sont en tout cas plutôt encourageants : plusieurs Youtubers japonais ont en effet eu l'occasion de la prendre et main et ont apprécié les sensation apportées par les retours haptiques. A noter également qu'il sera tout à fait possible de les désactiver en jeu. En dehors de cela, on retrouve une connectique USB-C pour la recharge, mais une autonomie supérieure d’au moins 3 heures par rapport à la Dualshock 4. Enfin, le prix du pad de la PS5 est de 69,99 euros.
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Interface : deux approches à nouveau très différentes
À l’image du design des deux consoles, les interfaces de la Xbox Series X/S et de la PlayStation 5 ont deux approches très différentes. Chez Microsoft, c’est une transition en douceur que l’on nous propose, avec un système de navigation qui reprend les grandes lignes de ce que l’on trouve sur Xbox One, et toujours la possibilité de personnaliser son “univers” grâce à l’ajout de tuiles. Une ergonomie qui a fait ses preuves et qui va permettre à celles et ceux qui sont déjà familiers avec la philosophie “Xbox” de se sentir comme à la maison en allumant pour la première fois leur Xbox Series X ou Series S. Il suffit en effet d’ajouter son compte Xbox pour récupérer ses préférences, sa liste de jeux, et même ses sauvegardes. Une interface que nous avons eu l’occasion de longuement tester et il faut avouer que, si elle ne surprend pas, reste tout à fait efficace en plus d’offrir une fluidité accrue par rapport à celle de la Xbox One.
En matière de confort de jeu, la grande nouveauté sur Xbox Series X/S, c’est bien entendu le Quick Resume. Cette fonction permet de lancer plusieurs jeux à la fois (jusqu’à 6, officiellement) et de passer de l’un à l’autre à volonté, moyennant un temps de chargement assez court, mais variable en fonction des titres (entre 5 et 15 secondes en général). Après l’avoir essayé, impossible de ne pas reconnaître son efficacité. Le Quick Resume fonctionne très bien, et reste même disponible lorsque l’on a éteint la console. Précisons ici que l’on reprendre le jeu exactement là où l’on s’était arrêté. Bref, assurément l’un des gros points forts de la console.
- Xbox Series X : La “nouvelle” interface passée au crible
Sur PlayStation 5, l’interface doit encore totalement se dévoiler, mais nous avons déjà eu un rapide aperçu. Ici, comme pour son design, il y a davantage une volonté de marquer une rupture avec la précédente génération que sur Xbox. Rien qu’au démarrage, le son et le logo sont très différents, ce qui n’est pas le cas sur Series X/S. Sony mise sur un aspect presque “organique” de ses icônes, qui vont s’adapter aux habitudes de l’utilisateur. L’aspect social et connecté est également mis en avant, avec des actualités autour de l’univers PlayStation accessibles d’une simple bascule vers la gauche et un PlayStation Store qui est désormais totalement intégré à l’interface, et non une une application à part.
Sony met également en avant un système d’aide “dynamique” qui permet, en jeu, de consulter des astuces dans des vidéos qui vont se mettre en surimpression. Difficile, pour le moment, de savoir si cette fonction est réservée aux jeux “first party” ou si elle pourra être implémentée dans n’importe quel titre. Enfin, contrairement à ce que l’on trouve sur Xbox Series, la PlayStation 5 ne semble pas proposer de fonctionnalité similaire à Quick Resume. Comme sur PS4, nous aurons droit à une mise en veille rapide, qui permet de reprendre un jeu là où on l’avait laissé lorsque l’on rallume la console, mais il ne sera pas possible de faire tourner plusieurs titres à la fois.
PlayStation 5 : 10 choses à retenir de la nouvelle interface
Les comparatifs PlayStation 5 versus Xbox Series par thématiques
- Dates de sortie, prix, précommandes et modèles
- Jeux, prix, line-up, rétrocompatibilité
- Services, Offres, abonnements et Cloud Gaming